Apnée du sommeil
Les traitements de l'apnée du sommeil
Dans le monde, près de 1 personne adulte sur 10 souffrirait du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), un trouble du sommeil donc fréquent et parfois potentiellement sévère qui peut avoir d’importantes répercussions sur la qualité de vie (chiffre de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale INSERM). Sous-diagnostiquée, cette pathologie multifactorielle dispose pourtant de solutions thérapeutiques susceptibles d’améliorer considérablement ses effets. Quels sont les principaux traitements de l’apnée du sommeil ?

L’apnée du sommeil : causes et mécanismes
L’apnée du sommeil peut être de cause centrale ou périphérique.
L’apnée du sommeil résulte d’un relâchement excessif des muscles du pharynx qui n’arrivent plus, de fait, à accomplir correctement leur mission : assurer le passage de l’air jusqu’aux voies respiratoires. Cela est souvent renforcé par une langue de grosse taille qui augmente le blocage. Trop détendues, ces structures musculaires vont s’affaisser et réduire le débit d’air. Lorsque l’obstruction reste légère, elle va simplement se manifester par des ronflements. Mais plus elle est importante et plus le risque d’interruption totale — et temporaire — du passage de l’air augmente. On parle d’hypo-apnée lorsque l’air ne passe plus. Celle-ci est interrompue par un microréveil qui constitue alors un mécanisme de défense mis en œuvre par l’organisme pour éviter l’asphyxie. Les personnes souffrant d’apnée du sommeil peuvent connaître jusqu’à 5 hypo-apnées par heure de sommeil. Cela peut avoir des conséquences sur la santé mais ne cause pas en règle générale d’arrêt respiratoire.
Le vieillissement représente le principal facteur de risque du syndrome de l’apnée du sommeil puisqu’il accroît le phénomène de relâchement des muscles pharyngés. Mais d’autres facteurs comme le surpoids et l’obésité contribuent également à réduire le conduit pharyngé par un dépôt excessif de graisses. Enfin, la morphologie maxillo-faciale peut aussi jouer un rôle majeur. Les individus ayant un menton en arrière (rétrognathisme) présentent, par exemple, un risque accru.
En cas de suspicion Clinique il existe des tests objectifs permettant de confirmer l’existence d’une apnée du sommeil ou non
Les traitements de l’apnée du sommeil possibles
De nombreuses études ont établi un lien entre l’apnée du sommeil et l’augmentation du risque cardiovasculaire. La question de la prise en charge du syndrome constitue donc un véritable enjeu de santé publique. Les manifestations et le degré de sévérité de l’apnée du sommeil étant multiples, les thérapies proposées font l’objet d’une personnalisation poussée. La stratégie thérapeutique — médicale ou non — est ainsi déterminée par une équipe médicale spécialisée.
Les traitements médicaux de l’apnée du sommeil
La ventilation en pression positive continue (PPC) représente le traitement de l’apnée du sommeil de référence. Cette thérapie requiert l’utilisation d’un appareil Continuous Positive Airway Pressure (CPAP) qui administre de l’air continuellement pendant la nuit afin d’éviter la fermeture du conduit pharyngé. Si cette solution offre de bons résultats, elle reste assez contraignante, ce qui explique un taux d’abandon assez élevé. À ce titre, les thérapies comportementales peuvent favoriser une meilleure acceptation du traitement de l’apnée du sommeil.
Pour les personnes présentant un profil maxillo-facial à risque, le port d’une orthèse d’avancée mandibulaire constitue une potentielle alternative thérapeutique. Cet outil permet d’avancer la mâchoire et d’élargir le conduit pharyngé. Ce type d’orthèse peut également être envisagé chez les patients qui ne supportent pas la PPC. La voie chirurgicale n’est, elle, envisagée qu’en ultime recours et chez des personnes souffrant d’anomalies anatomiques importantes. Cela sera mis en place par un ROL en règle générale.
Les approches alternatives et l’hygiène de vie en cas d’apnée du sommeil
Le mode de vie représentant souvent un facteur de déclenchement ou d’aggravation de l’apnée du sommeil, les médecins préconisent des mesures hygiénodiététiques en première intention ou en soins complémentaires du traitement de l’apnée du sommeil. La perte de poids fait partie des traitements les plus efficaces chez les personnes en surpoids souffrant d’hypo-apnée. L’adoption d’un régime alimentaire diversifié, associée à une pratique physique régulière, fait partie des recommandations à suivre sur le long terme. On estime, en effet, qu’une perte de 10 à 15 % du poids initial diminue notablement la sévérité des apnées du sommeil.
Parmi les approches non médicales, la thérapie positionnelle est de plus en plus plébiscitée. Celle-ci consiste à apprendre au patient à dormir sans être allongé sur le dos afin que la langue ne retombe pas en arrière. Le saviez vous, nos ancêtres ne dormaient jamais en position allongée mais en position assise !
Enfin, des traitements médicamenteux sont en cours d’étude.
Confusion possible avec d’autres troubles du sommeil
L’apnée du sommeil fait partie d’un ensemble de troubles respiratoires survenant dans le cadre exclusif du sommeil. Si le syndrome d’apnée obstructive du sommeil représente l’entité la plus connue, il n’est pas le seul. Il existe également deux autres formes d’apnée du sommeil :
- L’apnée centrale du sommeil : elle résulte d’un dysfonctionnement de la commande respiratoire au niveau cérébral.
- L’apnée mixte du sommeil : elle associe à la fois les mécanismes de l’apnée obstructive du sommeil et de l’apnée centrale du sommeil
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